à Messine, en Sicile et dans le détroit sur l'espadon Feluca a toujours été capturé. Ici, les rituels et les phases de capture ont fait l'histoire, et nous voulons vous en parler
Tout commence toujours par Méditerranée .
Le berceau de la civilisation, le centre du monde commercial, social et culturel. Et c'est de lĂ que commence mon histoire, prĂ©cisĂ©ment Ă partir de Messina, la porte du Sicile, oĂč la cuisine se mĂȘle Ă une culture millĂ©naire de grands pĂȘcheurs et de glorieux bateaux. Dans une ville comme Messine, il peut ĂȘtre superflu, voire rĂ©pĂ©titif, d'Ă©crire sur la bonne cuisine mettant en vedette le poisson bleu, mais l'expĂ©rience que je vais vous raconter va au-delĂ de tout cela. C'est une histoire de pĂȘche, d'aventure et une histoire que seule Messine peut vous raconter.
Le protagoniste de l'histoire est le Espadon, celui qui sillonne les mers du dĂ©troit, qui vit dans ces 3 km entre la Sicile et le continent. L'espadon n'est pas n'importe quel poisson, c'est un combattant et celui qui n'abandonne pas, et pour cette raison l'attraper devient une bataille, oĂč seuls les pĂȘcheurs les plus qualifiĂ©s ont le dessus.
La attraper l'espadon a lieu en labourant le SerrĂ© sur la felouque, un bateau de mer typique dont la forme ressemble Ă celle de l'espadon. ĂquipĂ© d'une antenne de visĂ©e haute et d'une passerelle, utilisĂ©e par le harponneur pour frapper le poisson; c'est prĂ©cisĂ©ment un moment extrĂȘmement intense dans lequel tout l'Ă©quipage maintient une concentration maximale. Pensez Ă la prĂ©cision du harponneur en harponnant un poisson de cette taille, sachant qu'il n'aura probablement que cette opportunitĂ© lors de la sortie de pĂȘche.
On est alors jetĂ© longue lance Ă©quipĂ© d'un hameçon qui a tendance Ă se coller dans la chair forte et robuste du poisson et Ă en sortir avec difficultĂ©, Ă ce stade la bataille commence et devient Ă©pique, l'Ă©pĂ©e frappĂ©e se trĂ©mousse, tente parfois de se jeter contre les pĂȘcheurs comme si c'Ă©tait un dĂ©fi, mais essaie aussi de couler, le pĂȘcheur contre-attaque "donner une corde», Essayant de le fatiguer et de faire disparaĂźtre sa vitalitĂ©. Une fois Ă©puisĂ©, le poisson est hissĂ© sur la felouque et est "abattre", Ou est griffĂ© au dos, par le capitaine du bateau, pour marquer le morceau d'Ă©pĂ©e qui sera en sa possession, mais aussi comme une probable poignĂ©e de main, une sorte de compliment, comme pour signifier:" Vous aussi Ă©tiez bon! ".
Ce signe rituel est suivi d'autres, rigoureusement respectĂ© et transmis au fil du temps par les pĂȘcheurs. Ă la fin, ils couvrent l'animal avec soin pour le protĂ©ger du soleil et il est possible d'assister Ă un changement fascinant du ton de la peau du poisson, qui alterne couleurs intenses et couleurs claires. C'est dĂ©finitivement un Ă©vĂ©nement spectaculaire, riche en traditions, couleurs et coutumes d'un peuple qui partage son destin avec la mer.
L'espadon est le protagoniste, non seulement de la mer mais aussi de la table, c'est l'un des plats typiques de Messine, car il est pĂȘchĂ© aprĂšs une bataille Ă©puisante, et un poisson qui doit ĂȘtre respectĂ© pour sa tĂ©nacitĂ©. Il devient donc un plat dĂ©licieux, surtout pendant les Ă©tĂ©s de Messine; comment ne pas en apprĂ©cier un bonne et fraĂźche tranche d'espadon aux tomates cerises, olives noires, oignon et persil.
Plat d'Ă©tĂ© Ă accompagner d'un bon vin blanc et Ă dĂ©guster dans les restaurants familiaux des villages balnĂ©aires de la cĂŽte messine, tels que Torre Faro , le point le plus proche des cĂŽtes calabraises oĂč les deux mers se rencontrent, la mer Ionienne et la TyrrhĂ©nienne, battues par les courants qui, chaque jour et chaque nuit, provoquent aux mĂȘmes heures le tourbillon Cariddi Ă quelques mĂštres du rivage, et se trouve prĂ©cisĂ©ment dans le mythe que l'on retrouve les origines de ce lieu unique, capable de provoquer chez le visiteur beaucoup de charme et d'Ă©motion surtout Colapesce et de Scilla et Cariddi qui sont encore transmis et sont Ă©coutĂ©s par les nouvelles gĂ©nĂ©rations, presque avec rĂ©vĂ©rence et respect, le mĂȘme que celui donnĂ© Ă la mer.
Les chemins, les coutumes de la cuisine de l'espadon ils ne s'arrĂȘtent pas lĂ ; en fait, il est typique de la culture culinaire de la ville du dĂ©troit, de couper la viande d'Ă©pĂ©e comme un rouleau, appelĂ©e de la maniĂšre la plus correcte «Braciola» et fourrĂ©e de chapelure, de fromage et de persil. Eux aussi sont un voyage dans la culture maritime des villages de Messine, non seulement Ă Torre Faro mais aussi Ă Ganzirri, un village splendide, oĂč il y a deux marais reliĂ©s directement Ă la mer, utilisĂ©s pour l'Ă©levage de moules, ce qui en fait une caractĂ©ristique dominante du village puisque les mĂȘmes moules et palourdes sont vendues et mĂȘme mangĂ©es dans la rue.
Ici, j'ai vécu tout cela. J'ai été témoin de la capture de l'espadon. J'ai pu savourer la saveur intense et romantique d'un plat avec une histoire millénaire d'un peuple indissolublement uni à la mer derriÚre lui. à cette mer. Tout commence toujours par la Méditerranée.